Cour de botanique N°1

"Bonjour mademoiselle" Répondit aimablement le professeur.

Natanaël était (toujours, apparemment... c'est peut être une manie, chez lui) un peu en retard. Le dédale de couloir était vraiment... un dédale. Impossible de s'y orienter pour le jeune homme. Il regarda encore une fois la petite feuille où il avait griffonné les cours.

*pff ! Où est cette satanée salle de botanique ?*

Comme s'il avait formulé un souhait, Natanaël réussit à retrouver son chemin, et du coup, la salle de botanique.
Il poussa la porte et passa timidement la tête par l'ouverture.

"Hrm... euh... bonjour... le cour est, euh... commencé ?

Le jeune homme sentit ses joues s'empourprer.

" Il allait ! " Répondit le directeur " Mais je êtes arrivé à temps, je vous en prie, prenez place."

Le directeur compta ses élèves:

*Il n'en manque plus qu'un on dirait. Espérons que tout les élèves assisteront à ce cour et que je n'aurait pas à sévir.*

Elistan était encore à la bibliothèque lorsqu’il regarda par la fenêtre pour estimer l’heure qu’il devait être.

*Mince ! Le cours de botanique …*

Il reposa en vitesse le livre qu’il était en train de consulter sur l’étagère et quitta la bibliothèque à grands pas. Heureusement qu’il avait repéré auparavant où se trouvait cette salle, il devrait être pile à l’heure ou légèrement en retard.

Pressant le pas il arriva assez rapidement devant la salle et ouvrit la porte. Il se mordit un peu la lèvre inférieure en voyant le monde qu’il y avait.
Il regarda l’homme au fond de la classe et dit :

"Bonjour monsieur le Directeur, veuillez m’excuser pour le retard."

Puis il alla s’asseoir seul, le plus loin possible des autres élèves sans que toutefois cela semble être impoli.
Il avait hâte que le cours commence, histoire de voir ce qu’on allait lui dire et d’estimer si il aurait besoin des informations de ce cours où non …

*Il a levé la main avant de parler au moins cet idiot d'ange ?*

Apparement ce n'était pas le cas, mais ça n'avait pas l'air de le déranger pour autant. Il commença donc son monologue avec ses traits incompréhensibles sur le tableau, mais Elistan dû admettre qu'Amaryllis n'avait pas totalement tord.

"Et pour vous monsieur Thylocost, pourquoi la plante clair-de-lune devient lumineuse la nuit et n'ouvre ses fleur qu'en présence de la lumière lunaire ?"

*Bha sinon elle s'apellerait autrement, quelle question idiote ...*

Mais Elistan préféra garder ses réflexions – peut-être un peu insolentes, non ? - pour essayer de réfléchir à la question. Si elle a été posée, c'est sûrement qu'il y a quelque chose d'interessant à en retirer, du moins il l'espère.

Il leva, lui, la main et essaya de répondre à sa question, même s'il n'en savait trop rien.

"Nous savons que la lune à un pouvoir sur les marées, comme si elle attirait la mer à elle. Ces plantes sont peut-être, de la même façon, attirées par la lune et par sa lumière. C'est peut-être aussi à cause de la chaleur trop importante du soleil. Ces plantes ont l'air fragile et necessitent donc une lumière plus douce pour se développer. Les fleurs arrivent peut-être à « imiter » la lumière qui les protège, c'est peut-être aussi un moyen d'effrayer les prédateurs qui pourraient rôder autour."

Il n'avait pas prit les 10 minutes conseillées de réflexion, mais il avait exposé à peu près tout ce qui lui semblait possible comme hypothèses. Il attendait maintenant, lui aussi, la réponse du professeur.

Le professeur écouta ses deux élèves, et leur répondit:

" Vous avez raison Mr Aggelos, la différence la plus nette entre la création de végétation à l'aide de la magie blanche et la création de végétation avec la batanique est comme vous l'avez dit.
Cependant je vais aller plus loin dans le raisonnement, l'acte de créer avec la magie n'est pas un acte dit naturel, aussi cela signifie que le flux de magie blanche utilisé pour créer peut pour diverses raisons, cesser de nourrir l'enchantement et donc le faire disparaitre. En fait créer de la végétation par magie blanche c'est surtout utile pour masquer temporairement un lieu désolé, ou une chose qui ne doit pas être vue. C'est utile mais strictement temporaire, comme toute magie utilisée par une personne autre qu'un Dieu, effectivement si c'est un Dieu qui génère un chose avec la magie de son élément, la création est nettement plus durable, bien qu'il n'ai pas été prouvé qu'elle ne puisse pas disparaitre un jour.
Créer de la végétation à l'aide de la botanique, c'est créer une chose perpetuelle, qui dure dans le temps. Mais c'est aussi bien plus lent. Aussi pour accélérer le processus naturel de la croissance, nous verront plus tard qu'une magie spéciale est parfois utilisée."

Il continua:

"Quand à votre réponce Mr Thylocost, vous avez partiellement raison, alors écoutez bien la raison exacte:
La plante divient lumineuse la nuit grace à des cellules spéciales qui savent copier une onde de lumière. Cette lumière sert à attirer un insecte spécial, indispensable à cette plante. Cette insecte c'est le scarabé d'argent. C'est un coléoptère nocture qui est attiré par la lumière douce et argentée de la plante clair-de-lune. Et la raison qui oblige la fleur clair-de-lune à ne s'ouvrir qu'en présence de la lumière lunaire est très simple mais fascinant: Par pleine lune, la magie lunaire est plus forte, et tout les êtres vivants la ressentente, plus ou moins. La plante clair-de-lune et le scarabé d'argent partagent tout deux un gout très prenoncé pour la lumière lunaire, aussi la période de floraison de la plante clair-de-lune, la période de reproduction du scarabé d'argent, et la période de pleine lune de l'astre de la nuit, correspondent parfaitement.
La fleur donc s'ouvre en présence de cette lumière, et la plante devient lumineuse, les scarabé d'argents mâles et femelles sont attiré par la lumière et se réunissent autour de la plante, ainsi réunit, au même endroit, la reproduction s'en voit facilité car la recherche du partenaire est aisée. Et la plante en tire le bénéfique que lors du vol nuptial des insectes, ils effleurent les fleurs et permettent une polinisation certaine et efficace. Voilà donc une relation de pseudo-symbiotisme qui permet à deux espèce très délicate de survivre et de se multiplier."

Le professeur finissant ses explications, attendais maintenant l'intervention des autres élèves interrogés.